Lettre aux jeunes peintres

Drapeau d'un jeune peintre

Lettre aux jeunes peintres

Comment tout commenca, savez vous? Il me souvient !
Comme un dessin d'enfant, de grasses teintes pastel,
Du noir pour le sol et du bleu pour le ciel,
Voila comment naissait ce puéril dessin.

Mais un génie étrange vient y mettre la main

Boulersant l'innocence de cet artiste en herbe
De cette graine d'avenir, de cet espoir humain
Tu lui sème le trouble, ô djinn aux voix acerbes

Tu murmures à l'artiste des mots qui ne sont plus

De saison, de son âge, dans les moeurs des cités.
“Honneur” “Modestie” “Patrie” ou bien “Vertus”
Dans aucune top tendance vous les verrez cités

Mais ces mots doux s'infiltrent dans l'esprit de l'Homme

En devenir, croissant et étendant leur fructueux réseau
Bienfaisant dans toute l'âme de l'enfant tel un baume
Qu'une Mère adorée répand sur les bobos

Puis le dessinateur ainsi qu'une vive plante
Grandit : il croit de plus en plus, tournant le soleil
Ses feuilles qui capturent les pensées de vermeil
Ou de fiel ou de peur qui l'angoissent et le hantent
 

Ô peintres de sept ans qui sur la terre de France

Vivez en un désert fertile en des sottises
Profitez d'une jeunesse qu'on arrache de l'enfance
Avortée dans l'angoisse, à coup de beuh, de tise

Voyez le monde et peignez le de couleurs inconnues
De vos pairs cons sommés de vivement consommer
Ceux que l'on porte aux pinacle et aux éphémères nues
De quelque fils qu'Ariane a elle même abandonné !

Poètes de sept ans, vous êtes notre espoir
N'en déplaise à Tutur et ses cortèges d'Harar

Le Mos Majorum fait partie de la France
Et vous êtes, jeunes compagnons, nos lignes de défense !


22/04/2023